Nombre de victimes
Il est difficile aujourd’hui de connaître le véritable nombre de victimes décédées de mort subite du nourrisson, mais il peut être déduit.
Tous les décès des enfants sont recensés selon les « classifications » prédéfinies de l’INSERM, Cepidc.
dont voici un extrait dans le fichier joint pour les années 2008, 2009 et 2010
Force est de constater que le nombre de décès inexpliqués d’enfants (de 0 à 4 ans) entre l’année 2008 et 2010 ne cesse d’augmenter passant ainsi de 513 enfants identifiés « Etats morbides mal définis », en 2008 à 570 enfants décédés en 2010 sans explication « Etats morbides mal définis ».
Pour mieux comprendre, voici un extrait des décès d’enfants de moins d’un an, en métropole, avec un focus particulier sur les décès du syndrome de la mort subite du nourrisson.
Constatons bien malheureusement que le nombre de victimes ne diminue pas depuis 2005
Deux sexes | ||
Nombre de victimes en 2008 | <1 an | |
Liste CIM 10 |
TOTAL des décès survenus en métropole |
2804 |
R00-R99 | Symptômes et états morbides mal définis | 410 |
R95 | Syndrome de la mort subite du nourrisson | 244 |
R99 | Autres causes mal définies et non précisées | 132 |
R00-R99 nc preced | Autres Symptômes et états morbides mal définis | 34 |
Source Cepidc.
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Deux sexes |
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<1 an |
Liste CIM 10 |
TOTAL des décès survenus en métropole |
2769 |
R00-R99 |
Symptômes et états morbides mal définis |
388 |
R95 |
Syndrome de la mort subite du nourrisson |
247 |
R99 |
Autres causes mal définies et non précisées |
117 |
R00-R99 nc preced |
Autres Symptômes et états morbides mal définis |
24 |
Source Cepidc.
A première vue le syndrome de la mort subite du nourrisson a frappé 244 enfants en 2008. Toutefois, pour apposer un diagnostic de syndrome subite du nourrisson, cela suppose que les enfants soient autopsiés et que les analyses post-mortem ne révèlent aucune anomalie, connues à ce jour.
Les enfants décédés subitement, mais pour lesquels les parents ne souhaitent pas l’autopsie, sont recensés dans « autres causes mal définies et non précisées ».
Par ailleurs, les enfants présentant au préalable une pathologie bénigne (rhume, train de température…), qui d’ordinaire n’a pas de conséquences mortelles, sont recencés dans « autres symptômes et états morbides mal définis » ou dans « autres causes mal définies et non précisées ».
Le nombre de victimes est bien plus élevé que les 244 enfants officiellement déclarés en 2008, d’autant plus qu’il s’agit de victimes uniquement en métropole et pour des enfants de moins d’un an.
Notons également de nombreux décès subits et inexpliqués en fin de grossesse, dont le nombre de victimes n'est pas recensé au niveau national.
Toutefois, lors de notre rencontre avec un épidémiologiste du "Réseau Naissance - Naitre ensemble" des Pays de la Loire, ces recensements sont effectués localement.
Ainsi pour la Region des Pays de la Loire le taux des morts foetales inexpliquées, à partir de 34 semaines d'aménorrhée, est de 1.9 pour 1000 naissances. Selon les spécialistes, ce taux pourrait s'appliquer nationalement.
Il est donc estimé qu'en France, le nombre d'enfants décédés in utéro, à partir de 34 semaines d'aménorrhée, et ce sans aucune explication médicale à ce jour, est de 1520 décès.